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jeudi 16 août 2018

Un brunch littéraire à l'hôtel Providence autour du livre Nana de Zola #5

Aujourd’hui, petit article sur un merveilleux brunch littéraire que j’ai testé avec quelques amis. Nous nous sommes réunis au restaurant de l’hôtel « Providence » pour discuter tranquillement autour du livre d’Émile Zola « Nana ».




Avant de vous détailler plus en détail le délicieux brunch que nous avons dégusté voici un petit résumé du livre au cœur de notre discussion :


Nana (date de parution 1880)



L’héroïne de cette histoire se prénomme Nana.
Nana est une courtisane dont le Tout-Paris applaudit les débuts comme actrice au Théâtre des Variétés dirigé par Bordenave. Les habitués du lieu (journalistes, aristocrates et étudiants) discutent de ce nouveau personnage et considèrent tous Nana comme une piètre actrice sans talent. Toutefois, ils sont fortement « émoustillés » par son rôle de Vénus où elle est apparue totalement nue sur scène…
Le roman la peint dès le chapitre suivant comme une femme manquant d’argent pour élever son fils Louiset qu’elle a eu très jeune. Elle habite un bel appartement où l’un de ses amants l’a installée, mais il apparaît rapidement qu’elle vit au-dessus de ses moyens, ayant notamment beaucoup de mal à payer ses fournisseurs. Aussi, elle doit faire des passes pour arrondir ses fins de mois…
Son appartement est aussi un lieu de rencontres où se croisent de nombreux hommes : simples visiteurs, fournisseurs, coiffeurs, amies, clients ou soupirants, mais aussi hommes de bonne renommée évoluant dans les plus hautes sphères politiques comme le comte Muffat, chambellan de Napoléon III, un homme âgé et marié, très dévot et au langage châtié.
Le succès de la pièce « Vénus » vaut à Nana de nombreux hommages. Parmi les plus marquants ceux d’un prince ou encore ceux du banquier Steiner qui lui offre une maison à la campagne.
Aussitôt, Nana part se reposer dans sa somptueuse maison à la campagne, où elle a comme voisine la Comtesse Muffat. Le premier soir Nana s’offre une aventure avec Georges, un jeune adolescent.
Mais Steiner la rejoint ainsi que le comte Muffat désormais obsédé par elle. Elle refuse pourtant de se donner au Comte.
De retour à Paris, Nana reçoit régulièrement les visites de Steiner et du comte Muffat. Pour échapper à ses créanciers, elle décide de tout abandonner et part vivre – pour une vie simple – avec le nouvel élu de son cœur, l’acteur Fontan qui très rapidement va la battre et lui couper les vivres.
Malheureuse, Nana se tourne vers Satin – une prostituée de rue avec qui elle a fait le trottoir à ses débuts – avec qui elle va entretenir une relation homosexuelle.
Du jour au lendemain Fontan la jette dehors. Désormais sans le sous c’est grâce aux agissements d’un entremetteur que Nana va récupérer le comte Muffat qui, entre temps, lui a fait quelques infidélités avec Rose Mignon, l’actrice fétiche du moment au Théâtre des Variétés.

Subjugué par elle et malgré le ridicule de sa demande, il lui obtient le rôle dont elle rêve, celui de la femme honnête dans la nouvelle pièce du Théâtre des Variétés. Bien que la représentation soit un désastre, Nana est relancée. Le comte Muffat dépose d’ailleurs toute sa fortune aux pieds de Nana, offrant toilettes, hôtel luxueux, bijoux, à une seule condition : sa fidélité.
Nana adopte alors une vie de luxe et trompe aussitôt Muffat avec le jeune Georges venu la rejoindre en cachette, puis avec Philippe le frère de ce dernier. Dans ce luxe elle s’ennuie pourtant et rappelle son amante Satin. La générosité du comte et de ses nombreux amants ne parviennent pas à satisfaire tous ses besoins. Elle demande à ses amants tellement de chose qu’elle les détruit au passage sans aucun état d’âme : Philippe est emprisonné pour vol et apprenant la liaison de son frère Philippe avec Nana, Georges se suicide chez elle.
Nana devient de plus en plus cruelle avec le comte Muffat. Elle parade dans le beau monde, couchant partout, s’amourachant de n’importe qui, se débauchant pour vaincre l’ennui, ruinant les hommes les uns après les autres.
Nana finit par tout vendre et disparaît pour voyager. De nombreux bruits courent sur son compte. On lui prête des aventures féeriques en Égypte.
Plusieurs mois après, elle revient à Paris voir son fils atteint de la variole, elle contracte elle aussi la maladie et meurt. 


 
Mon avis
Neuvième volet de la série littéraire des Rougon-Macquart, « Nana » n’est pas mon Zola préféré, pourtant j’ai lu ce livre avec intérêt, car il détaille bien la place de la femme dans la société française du XIXème siècle. Il met également bien en lumière la dépravation de son époque. Toutefois, j’ai lu ce livre plus comme un reportage que comme un roman. Cette optique de lecture m’a permis de le lire jusqu’à la fin et de dépasser mon horreur du personnage de Nana que je n’ai pas du tout aimé ! Je n’aime pas son narcissisme et son absence de honte.


Le début du livre part dans tous les sens avec une volée de personnage ce qui ne m’a pas facilité la lecture. En effet, le livre commence directement avec le début du spectacle de Vénus avec l’introduction directe et brutale d’une multitude de personnages. A cela s’ajoute la description en plein « rush » du déroulement du spectacle aussi bien sur scène, dans le public et dans les coulisses. J’imagine que l’auteur a sûrement voulu transcrire l’effervescence du monde du spectacle, mais au cours de ces premiers et longs chapitres je ne savais plus qui était qui… ! D’autant plus qu’il fallait naviguer à travers les lourdes et longues descriptions de luxe et de débauches des plus hautes sphères…


Ce n’est qu’à partir de la moitié du livre (chapitre VIII exactement !) que la narration ralentie et que l’on entre plus précisément dans le fonctionnement de certains personnages. Au fil de la lecture l’on comprend où souhaite nous emmener Zola ou du moins ceux vers quoi il veut que l’on s’interroge :


-l’existence de relations de connivence entre le monde du spectacle et le journalisme moyennant des avantages divers et variés en retour,


-la mise en lumière de l’homosexualité féminine, sujet absolument tabou à l’époque ce qui démontre le courage littéraire de l’auteur,


-l’existence de deux type de prostitution : celle « classique » et celle de luxe,


-la place de la femme.


Ce dernier point m’a passionné. En effet, à l’époque la place de la femme est assez bien délimitée. Quatre positions sociales lui sont allouées :
-la femme mariée, sans profession, apanage des classes aisées,
-la nonne, faisant souvent également office d’infirmière,
-la femme « du peuple » mariée ou non et exerçant une profession telle que couturière, vendeuse, ouvrière, lessiveuse, domestique,
-et enfin la femme déchue, autrement dit la prostituée, infréquentable par les trois susnommées.


Cependant commence a émergé un groupe social nouveau qui a engendré pour la femme une cinquième « voie ». Ce groupe a été nommé « demi-mondaine » par Alexandre Dumas fils lequel, épris de la célèbre « Dame aux Camélias », était bien placé pour observer de près l’un de ses spécimens... La « demi-mondaine », ou encore « cocotte », n’est pas une prostituée qui est un terme trop réducteur pour elle puisque ce type de femmes vit certes de ses charmes mais pas seulement, car la plupart du temps elle est aussi actrice. Elle est également libre de choisir ses amants, souvent riches et de fixer elle-même son prix (hôtel particulier, maison de campagne, bijoux, robes, tableaux…).
Cette nouvelle catégorie de femme a donc permis à des écrivains comme Zola de parler de ce demi-monde sans scrupule aux mœurs cruelles et extravagantes mais également d’introduire cette première « émancipation de la femme par le sexe » face au mâle jusqu’à maintenant dominant. Ne l’oublions pas au 19ᵉ siècle, la femme reste sous l’autorité du père, du mari, du frère, du patron…La femme devra attendre la Première Guerre mondiale pour acquérir un début de reconnaissance…



Notre débat fut enflammé entre les pro-Nana et les anti-Nana ! Heureusement que le brunch a fait l’unanimité et nous a réconcilié !





Tout d'abord le cadre du restaurant qui est à lui seul une pause hors du temps avec ses chaises en bois, sa tapisserie à fleur et ses tableaux ancien Empire. 




L'atmosphère y est très "british " avec ses fauteuils "chesterfield".



Il propose un brunch avec une partie buffet - où il y a énormément de choix - et une assiette salée en service à table. Le brunch est à 32e. Nous avons passé un super moment gustatif, voici le menu:

Au buffet:

Jus de fruits frais au choix,

Café, thé ou chocolat chaud au choix sélection "Maison Richard",

Baguettes parisiennes et viennoiseries servie avec miel, confiture et beurre,

Cake maison du Chef,

Financiers,

Chouquettes,

Gaufres liégeoises,
 
fromage blanc maison,

Muesli bio,

Fruits frais de saison



A table au choix:

Oeuf Bénédicte et champignon de saison, ou

Tartine d'avocat œuf poché et graines de lin, - ce que j'ai choisi !!!! - ou




Le welch - que mon amie a choisi - ou







Morteau légumes verts au jus, - qui a également été choisi !!! - ou




 
Salade de saumon fumé d’Écosse pommes de terre grenailles -que mon 

autre ami a choisi -






Un brunch que je recommande chaudement !!

Kiss

---
Hôtel Providence Paris

90 rue Réné Boulanger

75 010 Paris

Brunch 32 e (sur réservation)
 

samedi 10 février 2018

Brunch littéraire dans un Relais & Châteaux parisien : L ’ Hôtel Daniel autour du livre de Stéphanie McCoy Un parfum d'encre et de liberté# 4

Bonjour mes petites roses ,


 Je vous souhaite d'ors et déjà un très bon week-end.

Justement pour bien commencer ces deux jours de repos, je vous propose un article sur le dernier brunch littéraire que j'ai fait avec mes amies D. et A.

Nous avons passé un merveilleux dimanche à parler d'un livre magnifique :

- Un parfum d'encre et de liberté de Stéphanie McCoy -

autour d'un délicieux brunch servi dans un majestueux hôtel parisien :

le Relais & Châteaux "Daniel"









L'Hôtel Daniel est situé près des Champs-Élysées et de la rue du Faubourg Saint Honoré.

 
Crédit photo : site Hôtel Daniel



Pour moi, c'est l'un des plus beaux salons de thé que j 'ai pu faire sur Paris :  avant de flatter le palais, le plaisir des yeux est déjà satisfait !

L'Hôtel Daniel a l'apparence d'une demeure particulière avec son joli papier peint du XVIIIème siècle aux motifs à fleurs et petits oiseaux de paradis, ses meubles en bois précieux, ses canapés et coussin moelleux, le tout entouré d'Orchidées, de soieries et de satins brillants.











L'ambiance y est à la fois intime et les conversations sont discrètes et élégantes. Les serveurs nous accueillent avec professionnalisme et le service est rapide.

Le cadre est romantique à souhait. Je pense d'ailleurs revenir cette fois-ci accompagnée de mon mari pour tester le Tea-Time !!


Toute la décoration est dans un esprit chinoiseries avec une touche parisienne totalement dépaysant à un point tel que l'on a l'impression de découvrir une adresse secrète connue des seuls initiés.

Ici le brunch est à tomber....Servi à table, il est copieux et savoureux. Nous avions le choix entre le Brunch classique à 43e et le Brunch Champagne pour 10e de plus.

Pour ma part je me suis laissée tenter par le Brunch Champagne car il proposait du Veuve Cliquot. Comme il s'agissait du même Champagne que j'avais offert à mes invités lors de mon mariage je ne pouvais que succomber à ce clin d’œil du hasard !

Le brunch Champagne se compose ainsi:

- de viennoiseries et de pain frais (nature ou aux céréales),
- d'une boisson chaude au choix,
- d'un jus de fruit frais au choix,






-de fingers sandwich,
-d'un mini-sandwich jambon beurre ou volaille,




Parmi les viennoiseries proposées il y avait de délicieuses brioches feuilletées aux pralines roses de chez La Pâtisserie des rêves : un délice !!!!!

-d'une assiette de jambon pata negra ou de saumon fumé,



-d’œufs bio cuits à votre convenance,



-d'un yaourt 0% nature ou au fruits,


-d'une pâtisserie au choix de chez La Pâtisserie des Rêves,



-et d'une coupe de Champagne.

Waouh j'ai essayé de faire des effets sur ma photo ....mais je me suis loupée !!


 

La carte des thés est très fournie,  j'ai choisi un Thé à la Rose tandis que mon amie A. a pris un Thé à la Fleur d'Oranger. Mon amie D. s'est quant à elle laissée tenter par un chocolat chaud. Régulièrement , nos serveurs s'inquiétaient de savoir si nous souhaitions à nouveau du thé ou du chocolat chaud. Quelle charmante délicatesse.


Pour le jus de fruits frais nous avons pris Orange, Pamplemousse et Abricot. Vous avez du choix!

Les mini-sandwichs peuvent détonner sur une carte de brunch mais finalement cela change des cartes habituelles et cela fonctionne très bien. La présentation des petits sandwichs est bien faite et la baguette parisienne était croustillante à souhait !! En plus le service était vraiment attentionné car une de mes amies étant végétarienne il lui a été proposé en remplacement du jambon ou de  la volaille un sandwich tomate mozzarella.

Double coup de cœur à souligner :

- pour les œufs qui peuvent être servis brouillés, au plat, à la coque ou encore en omelette.

J'ai choisi brouillé et je n'ai pas regretté mon choix un délice : les œufs étaient fondants et onctueux.

- et pour la délicieuse pâtisserie DE rêve !

Quand j'ai vu le plateau arriver je me suis dit que le choix allait être cornélien.... Mais finalement non : avec la présence du Paris-Brest - la pâtisserie signature de Philippe Conticini - je n'ai pas hésité un instant je l'ai choisi.

Finalement j'ai un vrai problème avec la Pâtisserie des rêves car j'aime tellement cette pâtisserie que le plus souvent je choisis le Paris-Brest. Pourtant à chaque fois je me dis que je vais changer...mais j'y arrive rarement car je l' ADORE . Heureusement que les copines sont là pour en choisir d'autres et en goûter un petit bout !

Tarte au citron meringuée

LE Paris-Brest !!!
 
 
Le Russe

Ce délicieux brunch nous a permis de parler tranquillement et à satiété de notre livre Un parfum d'encre et de liberté et de jouer aux critiques littéraires. 




Nous étions unanimes toutes les 3 nous avons adoré ce livre sensible et intéressant. 

Résumé :

1859.

Deux ans avant le début de la guerre de Sécession Sarah, sa sœur et sa mère se rendent chez la famille Hill à New Charlestown en Virginie, pour voir malheureusement une dernière fois leur père et mari l’abolitionniste John Brown.

Il est condamné à mort après une attaque abolitionniste ratée : John Brown, avec l’aide de ses fils, ont tenté de soulever les esclaves de Virginie et de prendre le contrôle de l’arsenal fédéral de Harpes Ferry pour leur fournir des armes.

Dans cette famille du Sud favorable à l’abolition de l’esclavage, Sarah se rapproche de Freddy avec qui elle va entretenir une correspondance privilégiée à son retour chez elle. Toutefois, malgré les sentiments d’amour qui naissent en elle pour Freddy, elle sait que seule une solide amitié pourra les unir. Atteinte de dysenterie enfant, cette épreuve l’a laissé incapable de procréer et elle ne peut donc envisager de priver l’homme qu’elle aime de fonder une famille.

Courageuse et intelligente, à un mariage forcément malheureux, elle se tourne vers les études et l’art mais surtout elle veut poursuivre la suite de l’organisation secrète de son père. Ainsi, pour continuer l’œuvre de son père « Le Chemin de fer clandestin » – qui permet aux esclaves noirs de passer du Sud esclavagiste au Nord libérateur – Sarah dessine des cartes camouflées dans de petits tableaux bucoliques ou sur le visage de poupées de porcelaine.

2014. 

Éden et son mari Jack déménage à New Charlestown. Elle a tout quitté – sa ville, son travail et tout ce qui était sa vie pour profiter du calme de la campagne et tomber enfin enceinte.

Toutefois, après des années d’échec, son mariage commence à prendre l’eau tant elle en veut au monde entier de sa stérilité. Quand son mari rentre avec un chien sous le bras, elle explose littéralement de colère. C’est donc sa jeune voisine, Cloé, qui est chargée de nourrir et de sortir le petit chien. Mais malgré sa rage, Éden finit par s’attacher à la boule de poils et à la fillette.

Éden tente de s’occuper l’esprit et entame des recherches pour faire classer la maison au Registre des monuments historiques. Alors qu’elle vagabonde dans sa maison en compagnie de Cloé, elles découvrent une tête de poupée très ancienne soigneusement cachée dans le cellier de la maison. Malgré les ravages du temps, elle entrevoit de curieuses lignes sur le visage de porcelaine, dans lequel se trouve une mystérieuse clé… 

Commencent ainsi une enquête pour en connaître la provenance et où les routes qui séparent  Éden et Sarah vont s’entrecroiser malgré les siècles qui les séparent.

Avis

J’ai découvert Sarah McCoy tout à fait pas hasard en préparant mes dernières vacances à Punta Cana.

En effet, avant de partir en vacances je m’achète toujours quelques livres afin d’allier Bronzage / Bain de mer / Culture (cherchez l’intrus !).

Dans cette optique je me suis rendue à la FNAC où j’ai découvert Un goût de cannelle et d’espoir. J’ai été simplement attirée pour sa couverture et son titre. Le résumé en couverture a fait le reste !
 

Le hasard a bien fait les choses, car j’ai adoré ce livre. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas été aussi remuée par un roman comme celui-ci. Du coup à mon retour, je me suis renseignée pour connaître les autres ouvrages de cet écrivain américain.

Ce deuxième livre ne m’a pas du tout déçue, j’ai trouvé l’histoire triste (comme la première) mais fascinante. J’ai retrouvé le style du premier livre : une histoire entremêlant le passé et le présent pour raconter le destin de deux femmes liées par un ou plusieurs points communs.

Dès les premières pages j’ai été captivée pour la courageuse Sarah et cette terrible époque de l’esclavagisme (avant la guerre de Sécession américaine) tout en faisant la connaissance d’Éden, une femme moderne minée par l’absence d’enfant.

Mais très vite, les chapitres consacrés à la première prennent le dessus. Cette lecture m’a donné envie d’en savoir plus sur son père John Brown (son histoire et sa fin tragique ont inspiré une chanson qui parle de son exécution et qui fut l’hymne des Unionistes).


 
Crédit photo : Wikipédia



 
Crédit photo : Wikipédia




En apprendre plus, sur lui, son combat et sa famille, fut une réelle découverte pour moi. Sa fille Sarah, artiste, féministe, vouée à la cause abolitionniste, est un personnage historique qui gagne également à être connue.

La partie historique est instructive, le style est fluide, l’intrigue est bien menée et associe une triste et belle histoire d’amour avec Freddy Hill. Il y a beaucoup de description et cela pour les deux époques. La description de la petite ville américaine avec ses voisins, la fameuse librairie et le festival annuel donne une petite touche de plus au livre : on visualise parfaitement ce cadre et le quotidien de ces personnages. 

J’ai suivi ces deux femmes avec émotion car l’écrivain m’a fait ressentir les sentiments qui les habitent, leurs joies, leurs peines mais aussi leurs doutes et leurs espoirs. Quelque part , les siècles passent, mais ces états d’âme sont intemporels et touchent toutes les femmes.

En revanche - et nous avons toutes les 3 étaient d'accord sur ce points -  mais pourquoi faire mourir les deux boules de poils ??!!!! Comme si cela ne suffisait pas le livre est encore plus triste avec la perte de ces deux adorables chiens.

Toutefois, j’ai passé un excellent moment de lecture avec Sarah et Éden.

Bien entendu la partie la plus intéressante du livre reste le 19ᵉ siècle et ses chapitres historiques, mais j’ai trouvé néanmoins que l’infertilité d’Éden et les répercussions que cela avait dans sa vie de couple étaient bien racontées.

Comme à son habitude (sa touche signature ?) elle nous propose à la fin du livre une recette de cuisine. 

Original, j’aime beaucoup. Cela donne l’impression que l’auteure souhaite nous faire un dernier cadeau pour nous remonter le moral. Souvent , lorsque l’on a suivi des personnages on s’en rapproche à mesure que l'on tourne les pages, chaque soir ils nous accompagnent pour nous aider à nous endormir. Lorsque l’on termine le livre on est à la fois content et triste , comme si l’on se retrouvait seul après le départ d’amis. La recette vient ici atténuer notre peine et nous permet de continuer le lien...


En conclusion, un livre que je vous conseille sans hésiter et un brunch à tester au plus vite !!!


Kiss

---

Hôtel DANIEL ****

Relais & Châteaux

rue Frédéric Bastiat

75 008 PARIS 









dimanche 30 juillet 2017

Brunch littéraire à l'Hôtel Particulier pour discuter d' Emma le livre de Jane Austen # 3

Hello, j'espère que vos vacances se déroulent à merveille.
Aujourd'hui, un petit article gourmand à vous proposer autour d'un brunch que j'ai testé le mois dernier avec quelques amies. Nous avons en effet repris nos « brunchs littéraires » (concept : se réunir avec quelques amies aimant la littérature et en discuter autour d'un délicieux brunch dans un endroit chic de la capitale!!). L'idée étant de faire revivre les salons littéraires du siècle des Lumières mais au XXIème siècle. Nous nous sentons une âme de Madame de Sévigné ou encore de Juliette Récamier.

Cette fois-ci nous nous sommes décidées pour un livre du XIX ème siècle et un brunch dans le quartier Montmartre.
Le livre : Emma de Jane Austen
Le brunch : Restaurant Le Mandragore de l'Hôtel Particulier
Soyons sérieuses et commençons par vous décrire cette chère Emma !

Emma de Jane Austen

Résumé de l'histoire :
Emma Woodhouse est une jeune femme de 21 ans qui vit seule avec son père dans leur propriété de Hartfields. Sa sœur Isabelle, plus âgée, a épousé John Knightley, dont elle est très amoureuse ; ils ont 5 enfants et vivent à Londres. Autour de cette famille gravite Miss Taylor l’ancienne gouvernante d’Emma qui a épousé à l’instigation de cette dernière Mr Weston: Emma s'est justement trouvée dans l’organisation de ce mariage des dons de "marieuse" qu’elle compte bien réutiliser ! Harriet Smith est l'amie d’Emma qui veut la faire monter dans l’échelle sociale en lui trouvant un mari de rang plus élevé.
Emma est très consciente de son rang dans la société de l’époque, elle a tendance à se mêler de tout, privilégiant certaines personnes qu’elle juge plus dignes que les autres de son intérêt, mettant ainsi de côté arbitrairement une autre jeune femme qui aurait peu devenir son amie : Jane Fairfax.
Il y a également George, le frère de John Knightley, Franck Churchill, le fils de Mr Weston, dont l’arrivée est toujours annoncée comme imminent, un pasteur Mr Elton. Toute cette petite société évolue dans ce petit village de Highbury.
Mon avis :
Jane Austen nous dépeint très bien la vie de tous les jours, dans la campagne anglaise, où l'unique distraction est d’aller chez les uns ou les autres, dîner ou prendre le thé en parlant de la pluie et du beau temps, en prenant bien soin de donner son avis éclairé sur tout. Quand on ne se parle pas, on s’écrit, on se perd en tergiversation pour le moindre petit événement : un piano arrive chez Jane, qui a bien pu l’envoyer ? Dans quel but ? Que cela cache-t-il ? Les gens sont très curieux et se préoccupe trop de la vie des voisins. Il y a un côté « commérage » et « voyeurisme » très prononcés et que souhaite mettre en avant Jane Austen pour mieux le critiquer.
Bien installée dans son rôle de marieuse qui lui a si bien réussi avec Mme Weston, Emma décide de se remettre à l’ouvrage, en essayant de démontrer à son amie Harriet que le vicaire, Elton est amoureux d’elle, se mettant parfois dans des situations équivoques dont elle a du mal à se sortir. Certes, on aime son enthousiasme, la bienveillance dont elle fait preuve avec son père qui ronchonne tout le temps et n’est jamais content MAIS l'on voit bien que souvent elle s'égare! En fait elle n'a pas du tout de don de marieuse !
Elle est certes pleine de bonne volonté et intelligente dans sa façon de s’exprimer, ce qui donne des joutes verbales avec George Knightley assez agréables, car il n’hésite pas à lui exprimer clairement sa façon de penser. Seulement voilà, elle devient très vite irritante par son snobisme, son esprit de castes, son orgueil aussi qui la pousse à se montrer dure, ironique… 
Je pense que Jane Austen cherche à la rendre plutôt antipathique au lecteur, en tout cas, elle y parvient très bien, je n'ai pas du tout apprécié le personnage… On devine très vite dans cette société que chacun veut construire sa vie, si possible par un bon mariage, ce qui entraîne des quiproquos. Parfois on se demande ce qui est le plus important ? L’amour, la place sociale ? Jane Austen nous régale avec des personnages caricaturaux, parfois odieux, arrivistes, avides de cancans, tel le vicaire parfois franchement stupide parlant pour ne rien dire telle Melle Bates, tante de Jane Fairfax, ou immature comme Franck Churchill, alors que d’autres sont parés de presque toutes les qualités tel George Knightley.
C’est le troisième roman de Jane Austen que je lis. J’ai bien aimé « Raison et sentiments », de même qu'« Orgueil et préjugé ». En revanche, j’ai eu plus de mal à m’intéresser à celui-ci, car il y a des longueurs, et je n’ai jamais baigné dans l’aristocratie anglaise, donc leurs codes m’irritent un peu, de même que leurs vies étriquées, centrées sur eux-mêmes, (cela leur ferait du bien de travailler un peu quand même…), mais on peut concéder une chose à l'auteure: au moins, à cette époque, les gens se parlaient, ils échangeaient leurs opinions propres, non inspirées des journaux télévisés ou des réseaux sociaux comme à notre époque.
Les héros ont une certaine culture, ils lisent. Emma et Jane jouent du piano. Leurs discussions peuvent être intéressantes. Leur côté caricatural s’il heurte au début, les rend attachants et on a une belle description de la société de l’époque, mais aussi de la campagne anglaise, des paysages qu’on visualise sans peine, et comme toujours les thèmes chers à l’auteure sont présents : les sentiments, les émotions, la raison, les préjugés, tout y est très bien analysé.
En conclusion, nous avons convenu que ce pavé de 512 pages se lit bien si l'on souhaite connaître d'avantage la manière de vivre de l’aristocratie anglaise de cette époque mais il faut être accroché car les soupirs sont nombreux lorsque les discussions s'éternisent !
Le brunch de l'Hôtel Particulier

Afin de discuter tranquillement de notre lecture dans un lieu de choix nous nous sommes retrouvées au restaurant Le Mandragore au sein d'un magnifique hôtel particulier en plein cœur de Montmartre. Il s'agit d'un lieu que j'avais déjà eu l'occasion de tester lors d'un afterwork (y sont d'ailleurs servis de délicieux cocktails)
Le lieu semble perdu dans la verdure d’une impasse privée, cet hôtel particulier de style Directoire est d’abord un petit hôtel quatre étoiles bien caché. Le brunch du dimanche peut être servi dans le jardin arboré lorsque le temps le permet, sinon à l’intérieur, dans une ambiance très cosy et bourgeoise. Le jour où nous nous y sommes rendues le soleil était au rendez-vous, nous avons donc pu avoir la chance de profiter de l'extérieur.


Rien n'est laissé au hasard, même les carafes d'eau sont à l'honneur de cet hôtel.

La formule est classique : un brunch typique servi à table. Les assiettes sont contemporaines, dans un registre bistronomique simple et efficace.
Le brunch est à 38 euros et se compose des douceurs suivantes :
Pour commencer :
-Un Smoothie du jour ou Jus de fruits frais,
-Un café ou un thé "Mariage Frères" ou un chocolat chaud à l’ancienne,
-Une corbeille de croissant & de pain frais, accompagnée de confitures & de miel Alain Millat.
Pour ma part j'ai choisi le smoothie du jour « fraise, banane et gingembre » ainsi que le thé « Marco Polo » qui est un thé blanc fruité à base de pivoine blanche, de baie et de vanille.

Puis un plat principal au choix :
Œufs Bénédicte pain muffin, saumon ou bacon, roquette sauvage, copeaux de Kaskavali et sauce hollandaise. Accompagnement : coleslaw adouci au caramel d’orange, pommes de terre
ou
Burrata, huile d’olive basilic, pousses de tétragone, tomates cerise, pignons de pin torréfiés.
ou
Suprême de volaille, panure d’avoine et de sésame noir, sauce tartare. Accompagnement : coleslaw adouci au caramel d’orange, pommes de terre Charlotte rôties, crème ciboulette, salade verte.
Étant assez traditionnelle en matière de brunch j'ai choisi les œufs Bénédicte.

Et enfin de Douceurs : Salade de fruits & pancakes avec pâte à tartiner noisette maison.

Je ne vous cache pas que nous avons passé un délicieux moment au milieu de ce jardin dans le calme !
Après le brunch j'en ai profité pour vous prendre quelques photos de l'intérieur:





Le cadre est vraiment atypique et pendant quelques heures j'ai eu l'impression d'avoir quitté Paris et d'être à la campagne. Pourtant en sortant du restaurant nous avions bien Madame la Tour Eiffel qui nous attendait ! 

Je conseille fortement !
Réservation obligatoire.
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HÔTEL PARTICULIER
Restaurant LE MANDRAGORE
23 avenue Junot

75018 PARIS